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Le projet éducatif

La pédagogie du projet - vtf-vacances

La pédagogie du projet

La classe transplantée ne doit pas être considérée comme un lieu où on occupe les enfants en proposant une juxtaposition d’activités sans réel lien entre elles et surtout sans autre objectif que de faire passer un bon moment aux enfants.

Si cet objectif doit toujours être notre souci principal il n’en demeure pas moins que l’on peut au travers des activités, mais aussi les temps de la vie quotidienne, atteindre d’autre objectifs en complément du temps scolaire si on se donne la peine de les formuler.

Partir en classe transplantée, c’est faire le choix d’une expérience de vie en collectivité.

La communication - La relation - La rencontre

La pédagogie du projet - La communication - La relation - La rencontre - vtf-vacances

Notre action sera donc de permettre aux enfants de vivre avec d’autres personnes de différents milieux, de différentes cultures, de différentes religions. Cet échange de culture, de tradition et d’éducation permet un enrichissement personnel. La rencontre avec l’autre est indispensable. Elle joue le rôle de miroir et permet à l’individu de se construire.

La classe transplantée est un moment important de l’épanouissement de l’enfant car elle constitue un espace social différent de la vie quotidienne où l’on rencontre les personnes que l’on ne côtoie pas habituellement.
Nous contribuons ainsi à véhiculer l’idée que la différence, bien loin d’être un frein à la construction de l’identité individuelle et sociale est en soit un élément moteur. Rencontre avec les membres du groupe mais aussi à l’intérieur.

Apprendre à connaître une région, un pays, c’est avant tout rentrer en relation avec ses habitants, comprendre et partager leurs modes de vie. La visite de sites historiques et culturels ne suffit pas à découvrir une région ou un « pays ». Se contenter d’une telle approche, c’est d’une part se comporter en consommateur et d’autre part n’appréhender qu’une petite partie des richesses d’un pays. S’il est vrai que ces modes de relations hommes/femmes font partie de notre histoire, de notre culture, de notre éducation, ils n’ont de nos jours plus de réelles raisons d’exister.

Sans vouloir se mettre en marge nous pouvons néanmoins, lors d’une classe transplantée, au travers des activités, de l’organisation de la vie quotidienne, mettre en place des relations plus égalitaires, basées sur le partage, la connaissance de ses possibilités et celles de l’autre.

L’autonomie et la responsabilité

La pédagogie du projet - L’autonomie et la responsabilité - vtf-vacances

La classe transplantée est une micro-société dans laquelle chaque participant a son rôle, sa place, sa part d’initiative, de responsabilité, d’autonomie, de droit et de devoir. Cette micro-société éphémère est l’occasion pour les enfants de prendre part à l’organisation de celle-ci en fonction de leur possibilité et de leur âge.

Nous avons donc un rôle éducatif à remplir auprès des enfants que nous avons en classe transplantée. Leur permettre d’être davantage décideurs, organisateurs de leur séjour, c’est leur permettre de concevoir leur place dans la société comme des individus plus responsables, capables de faire des choix, de se prendre en charge. Ce n’est bien évidemment pas en une semaine, 15 jours ou 3 semaines, que nous pourrons atteindre cet objectif, mais nous pouvons y contribuer.

Cet engagement va bien sûr influer sur l’organisation et l’esprit de nos classes. Le jeune sera davantage acteur de son séjour et non consommateur d’activités. Faire le choix de faire telle activité plutôt qu’une autre, prendre part à la préparation et à l’organisation d’une randonnée, choisir de manger plus tard, d’installer les tables dehors pour profiter du soleil, doit être possible du moment qu’il est motivé, qu’il ne gêne pas la vie du groupe, qu’il est réalisable par rapport aux possibilités des participants et des moyens mis à leur disposition...

Attention, vouloir développer l’autonomie et la prise de responsabilité des enfants, n’est pas synonyme de laisser faire. Les enfants ont besoin de référant, de guide pour évoluer. Il serait en effet dangereux de penser qu’un groupe d’enfants peut, le temps d’un séjour, s’organiser seul et gérer à la place de l’équipe le rôle qui lui revient.